Des chercheurs du monde entier se penchent actuellement sur la piste du vaccin BCG pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, ses effets sur les défenses immunitaires étant vantés.
Mais comment est-on arrivé sur cette piste ? Selon l’Inserm, “des études épidémiologiques ont montré de façon intéressante une corrélation entre taux de vaccination au BCG et taux de morbidité et de mortalité face au CoVid-19” : « Lorsqu’il y a une couverture vaccinale BCG importante dans un pays donné, nous nous apercevons que la gravité de la maladie CoVid-19 est moindre, explique à TF1 et LCI Laurent Lagrost, directeur de recherche à l’Inserm. En revanche, nous constatons qu’au sein des pays qui n’ont pas eu cette politique vaccinale, notamment l’Italie et les États-Unis, il apparaît aujourd’hui que les formes plus sévères de la maladie semblent plus fréquentes. »
Son efficacité contre le CoVid-19 pourrait être liée au fait qu’il s’agisse, comme celui contre la rougeole ou la poliomyélite, d’un vaccin vivant : constitués de virus ou de bactéries atténués, “ils créent une infection a minima” et “induisent une protection immunitaire proche de celle qui fait suite à une infection naturelle : rapide et généralement durable”, explique le site de Vaccination Info Service. Ainsi, ces vaccins auraient un effet bénéfique sur certaines infections, notamment respiratoires lorsqu’il s’agit du BCG. “Il pourrait permettre de diminuer l’importance de l’infection au virus SARS-CoV-2 en stimulant la mémoire de l’immunité innée, première immunité à entrer en jeu face à une infection, et en induisant ainsi une ‘immunité innée entraînée’”, détaille l’Inserm.
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