À partir de novembre 2026, l’accès au découvert bancaire va radicalement changer. Une directive européenne impose désormais une réglementation bien plus stricte dès que le montant dépasse 200 euros.
Une décision qui pourrait impacter directement les foyers les plus modestes. Quels seront les critères à remplir pour décrocher une autorisation de découvert de 400 euros ? La réponse peut surprendre.
Jusqu’à aujourd’hui, la plupart des banques accordaient un découvert quasi systématique, souvent mis en place lors de l’ouverture d’un compte.
Ce mécanisme permettait à de nombreux Français de faire face à des imprévus ou à des fins de mois difficiles.
Mais à compter du 20 novembre 2026, cette souplesse appartiendra au passé.
Une directive européenne du 18 octobre 2023 prévoit que toute facilité de découvert supérieure à 200 euros sera désormais considérée comme un crédit à la consommation, avec toutes les obligations qui en découlent :
vérification de la solvabilité, évaluation du taux d’endettement, et obligation de transparence accrue.
Le Parlement européen veut encadrer ces microcrédits invisibles, souvent exclus des statistiques officielles, mais qui participent au surendettement chronique de certains ménages.
L’objectif est de mieux protéger les consommateurs, même si cette réforme pourrait restreindre leur marge de manœuvre financière.
Dès l’entrée en vigueur du nouveau cadre, toute demande de découvert supérieur à 200 euros devra faire l’objet d’une analyse de la capacité de remboursement.
Les banques appliqueront la règle des 30 %, déjà en vigueur dans l’octroi de prêts classiques : un client ne peut s’endetter au-delà de 30 % de ses revenus nets mensuels.
Selon des simulations réalisées par MoneyVox, une personne ayant 1.000 euros de charges mensuelles devra justifier de plus de 5.000 euros de revenus nets par mois pour obtenir un découvert de 400 €.
En dessous de ce seuil, la demande risque d’être refusée ou plafonnée à 200 euros maximum.
Autrement dit, les petits découverts, autrefois considérés comme des services bancaires courants, deviendront inaccessibles à une large partie de la population n’entrant pas dans les nouveaux critères de solvabilité.
Pour toute nouvelle demande de découvert supérieure à 200 €, il faudra fournir :
des justificatifs de revenus réguliers (bulletins de salaire, pensions),
un état des charges mensuelles,
un taux d’endettement inférieur à 30 %.
Bonne nouvelle pour les détenteurs d’un découvert bancaire mis en place avant le 20 novembre 2026 :
la Banque de France a confirmé que ces autorisations ne seront pas concernées par le nouveau régime.
Il est donc conseillé, pour ceux qui en ont besoin, de faire la demande avant cette date.
Les nouvelles règles de 2026 sur les découverts bancaires s’annoncent particulièrement restrictives. Accéder à 400 euros de découvert ne sera plus un simple service, mais une autorisation de crédit soumise à des conditions drastiques. Un vrai bouleversement pour les ménages modestes, qui devront trouver d’autres solutions pour faire face aux imprévus financiers.
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