Je n’ai jamais travaillé et je ne veux pas travailler : quel montant vais-je toucher une fois à la retraite ?

Ne jamais avoir exercé d’activité professionnelle ne signifie pas que l’on sera totalement privé de revenus une fois l’âge de la retraite atteint. Même sans carrière, certains dispositifs permettent de percevoir un minimum vieillesse afin de garantir un niveau de vie décent aux personnes âgées disposant de faibles ressources.

Découvrons ensemble ce à quoi vous pouvez prétendre si vous n’avez jamais travaillé et ne souhaitez pas travailler avant l’âge légal de départ à la retraite.

L’âge légal de départ à la retraite

Avec la réforme des retraites, l’âge légal de départ est progressivement relevé à 64 ans (contre 62 auparavant). Pour bénéficier d’une pension de retraite complète, il faut en principe avoir cotisé un certain nombre de trimestres.

Mais si vous n’avez aucune carrière professionnelle ou seulement quelques périodes très courtes de travail, vous n’aurez pas suffisamment cotisé pour obtenir une pension classique. Heureusement, un dispositif spécifique existe.

L’ASPA : le minimum vieillesse pour les personnes sans carrière

Si vous n’avez jamais travaillé, vous pouvez prétendre à l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), anciennement appelée « minimum vieillesse ».

Ce dispositif garantit un revenu minimum aux seniors disposant de très faibles ressources. Pour y avoir droit, vous devez :

Avoir 65 ans ou plus (ou l’âge légal de départ si vous êtes reconnu inapte au travail)
Résider au moins 6 mois par an en France
Ne pas dépasser un certain plafond de ressources :
- Environ 961 € par mois pour une personne seule
- Environ 1 492 € par mois pour un couple

⚠️ Ces montants sont régulièrement revalorisés : pensez à vérifier les valeurs en vigueur au moment de votre demande.

💡 Bon à savoir : L’ASPA n’est pas automatique. Il faut en faire la demande auprès de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) ou de la MSA si vous relevez du régime agricole.

2. S’inscrire à Pôle emploi

L’inscription comme demandeur d’emploi non indemnisé peut vous permettre de valider jusqu’à 6 trimestres de retraite, même si vous n’avez jamais travaillé ni perçu d’indemnités.
L’objectif est de ne pas créer de « trous » dans votre carrière pour le calcul de la retraite.

3. Cotiser volontairement à l’assurance vieillesse

Il est aussi possible de cotiser volontairement à l’assurance vieillesse auprès de la CPAM.
Cette option permet de se constituer des droits à la retraite à titre personnel, mais elle est payante et soumise à conditions (notamment de revenus et de situation familiale).

Ce qu’il faut retenir

Ne pas avoir travaillé ne signifie pas qu’on restera sans ressources à la retraite.
À partir de 65 ans, vous pourrez bénéficier de l’ASPA, qui garantit un revenu minimum si vos moyens financiers sont très faibles.

De plus, certaines situations permettent de valider des trimestres sans emploi (parent au foyer, période de chômage, cotisations volontaires). Ces dispositifs peuvent augmenter votre pension et améliorer votre niveau de vie à la retraite.

À qui s’adresser pour faire les démarches ?

Pour connaître vos droits et estimer le montant de votre future retraite, vous pouvez contacter :

La Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV)
Votre caisse de retraite de régime agricole (MSA) si vous êtes concerné
Votre caisse d’allocations familiales (CAF) pour l’assurance vieillesse des parents au foyer

Ces organismes pourront vous accompagner et vous expliquer les démarches à effectuer en fonction de votre situation personnelle.

💬 En résumé : Même sans carrière professionnelle, il est possible de percevoir jusqu’à environ 961 € par mois en tant que personne seule (ou 1 492 € pour un couple) grâce à l’ASPA.