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Médicaments non remboursés en 2026 : ce qui change pour votre porte-monnaie dès le 1er février

À partir du 1er février 2026, une nouvelle réglementation viendra bouleverser le quotidien de millions de Français : plusieurs médicaments courants ne seront plus pris en charge par l’Assurance maladie. Cette décision, liée à un vaste plan de réduction des dépenses publiques, risque de peser lourd sur les ménages, notamment ceux touchés par des maladies chroniques. Décryptage complet de ce changement et de ses conséquences concrètes.

1. Pourquoi certains médicaments ne seront-ils plus remboursés ?

Une réponse à la nécessité de maîtriser les dépenses de santé

Face à un déficit croissant de la Sécurité sociale, le gouvernement a validé un programme d’économies ambitieux pour 2026, avec un objectif de 5,5 milliards d’euros.

L’une des mesures phares consiste à réduire les remboursements de médicaments jugés peu prioritaires, même s’ils sont encore largement utilisés.

Ce virage budgétaire s’appuie sur les conclusions d’un rapport de l’Inspection générale des finances et de l’Inspection des affaires sociales, qui recommandent de concentrer les ressources sur les traitements les plus efficaces et innovants.

Selon leurs estimations, cette mesure permettrait de dégager près de 90 millions d’euros d’économies annuelles.

2. Quels médicaments seront touchés par cette réforme ?

Des traitements du quotidien dans la ligne de mire

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas de produits rares ou marginaux, mais de médicaments présents dans la plupart des foyers :

Gaviscon : utilisé contre les brûlures d’estomac et les reflux gastriques

Spasfon : souvent prescrit pour apaiser les crampes abdominales

Dexeryl : une crème hydratante contre la sécheresse cutanée

Bétadine : antiseptique classique pour désinfecter les plaies

Jusqu’ici, ces médicaments étaient intégralement remboursés pour les patients en affection de longue durée (ALD). Désormais, le taux de remboursement tombera à 15%, identique pour tous les assurés, y compris ceux souffrant de maladies chroniques comme le diabète, l’asthme ou le cancer.

🧾 Exemple concret : Julie, 48 ans, diabétique depuis 12 ans, utilise régulièrement Dexeryl pour soulager des plaques de sécheresse. Jusqu’en janvier, son tube ne lui coûtait rien. Dès février, elle devra payer 4,25 € sur un prix de 5 € si sa mutuelle ne couvre pas le reste.

3. Médicaments : que signifie « service médical rendu faible » ?

La Haute Autorité de Santé (HAS) attribue à chaque médicament un niveau de « service médical rendu » (SMR), basé sur son efficacité clinique et sa place dans le parcours de soin. Si ce SMR est jugé faible, cela signifie :

– un soulagement modéré des symptômes

– une efficacité limitée dans les études

– ou l’existence d’alternatives plus pertinentes

Cela ne veut pas dire que le médicament est inutile, mais qu’il est moins prioritaire en termes de remboursement.

Foire aux questions (FAQ)

  • Ces médicaments sont-ils dangereux ?
    Non. Ils restent autorisés à la vente, mais ne sont plus financés de la même manière.

  • Dois-je arrêter de les utiliser ?
    Pas nécessairement. Parlez-en à votre médecin qui pourra évaluer la pertinence du traitement ou vous proposer une alternative remboursée.

4. Quelles autres prestations médicales sont concernées ?

Le cas des cures thermales

Les cures thermales, longtemps intégralement remboursées pour les patients en ALD, subiront elles aussi un coup de rabot.

Le taux de prise en charge sera abaissé à 65%, ce qui représente une charge supplémentaire importante pour des séjours pouvant coûter plusieurs centaines d’euros.

🎯 Chiffres clés : Le gouvernement table sur 25 millions d’euros d’économies supplémentaires grâce à cette mesure. Pourtant, pour de nombreux patients, ces cures restent un soulagement thérapeutique essentiel.

5. Les patients en ALD : une population fragilisée

Des dépenses à prévoir sans prise en charge automatique

Avec cette réforme, les patients atteints de pathologies chroniques voient s’effondrer un pilier de la solidarité nationale : la gratuité des soins liés à leur affection.

Ces derniers devront désormais assumer eux-mêmes une partie des frais, parfois sans aide des complémentaires santé, qui excluent souvent les traitements à faible remboursement sauf option spécifique.

📣 Témoignage : « À 7 € le tube, ça semble peu… Mais j’en utilise trois par mois. Sans remboursement, c’est vite 250 € par an de plus. » — Michel, 62 ans, ALD cardiovasculaire

Que faire ? Nos conseils pratiques

Relisez votre contrat de mutuelle : certaines formules incluent des forfaits pour les soins non remboursés

Demandez à votre médecin s’il existe une alternative prise en charge à 100%

Comparez les prix en pharmacie : certains produits génériques coûtent moins cher que les marques

6. Une transition vers un système de santé plus sélectif

Ce réajustement des remboursements de médicaments traduit une transformation du modèle de santé français : on passe d’une prise en charge quasi totale à une logique de priorité médicale et de responsabilité individuelle.

En parallèle, le gouvernement mise sur la technologie, avec notamment le déploiement progressif de la carte Vitale numérique, qui vise à fluidifier les démarches et sécuriser les remboursements.

Mais pour de nombreux Français, cette évolution suscite des inquiétudes : moins de prestations couvertes, plus de dépenses à prévoir, et un sentiment d’abandon chez les plus fragiles.

Ce changement de cap dans la politique de remboursement des médicaments appelle à une adaptation rapide de la part des assurés. Il est essentiel de s’informer, d’anticiper les dépenses et d’ajuster sa couverture santé pour faire face à cette nouvelle réalité.

En bout de chaîne, c’est la capacité à se soigner dans de bonnes conditions qui est en jeu, surtout pour les malades chroniques. À chacun maintenant de s’approprier cette réforme pour en limiter les impacts.

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