L’assurance-vie reste un placement privilégié par près d’un quart des Français. Appréciée pour sa souplesse et sa fiscalité avantageuse, elle est pourtant souvent mal comprise.
Contrairement à une idée répandue, les fonds investis ne sont pas bloqués : ils peuvent être retirés à tout moment. Mais pour éviter une fiscalité trop lourde, encore faut-il connaître les règles à suivre.
Lorsque vous retirez de l’argent de votre contrat d’assurance-vie (on parle de rachat), seule la part correspondant aux gains est soumise à l’impôt.
Le capital que vous avez versé, lui, n’est jamais imposé.
Exemple : pour un versement de 100 000 € ayant généré 2 % d’intérêts, seuls les 2 000 € de gains seront fiscalisés.
Au moment du retrait, vous avez deux options :
– intégrer les gains à votre revenu imposable,
– ou opter pour le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) dont le taux varie selon l’ancienneté du contrat.
Une fois votre contrat d’assurance-vie âgé de plus de huit ans, vous bénéficiez d’un abattement annuel sur les gains retirés :
– 4 600 € pour une personne seule,
– 9 200 € pour un couple soumis à imposition commune.
Cela signifie que vous pouvez retirer chaque année une partie de vos gains sans payer d’impôt sur le revenu, tout en conservant votre contrat ouvert.
En attendant la huitième année, vous maximisez vos chances de retirer des fonds sans imposition.
Ce délai est donc stratégique, notamment si vous n’avez pas besoin immédiatement des liquidités.
Dans certains cas de force majeure, les retraits peuvent être totalement exonérés d’impôt sur le revenu, même avant huit ans :
– licenciement,
– retraite anticipée,
– liquidation judiciaire,
– invalidité (vous ou votre conjoint).
Même en cas d’exonération fiscale, les prélèvements sociaux (17,2 %) restent dus sur la part des gains.
Au-delà de sa fonction d’épargne, l’assurance-vie permet de transmettre un capital à vos bénéficiaires en dehors de la succession classique.
Grâce aux abattements spécifiques (jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire si les primes ont été versées avant 70 ans), elle constitue un levier fiscal particulièrement attractif.
Il est donc essentiel de rédiger soigneusement la clause bénéficiaire et de planifier les versements pour tirer pleinement parti des avantages successoraux.
L’assurance-vie allie flexibilité, rendement sécurisé et avantages fiscaux. En maîtrisant ses règles, notamment autour du retrait et de la transmission, vous optimisez à la fois votre épargne et votre patrimoine. N’attendez pas de devoir faire un retrait dans l’urgence : une bonne anticipation est la clé pour profiter pleinement des atouts de ce placement.
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