Après seize mois de détention provisoire, le policier Éric G., accusé d’avoir abattu un homme sans papiers en juin 2024 à Bobigny, a été libéré et placé sous assignation à résidence. Ce rebondissement judiciaire, intervenu malgré l’opposition du parquet, relance une affaire toujours marquée par des versions contradictoires et une forte charge émotionnelle, tant du côté des forces de l’ordre que de la famille de la victime.
Le 29 juin 2024, Éric G., jeune policier de 26 ans, est en visite chez sa grand-mère à Bobigny lorsqu’il tire à sept reprises sur Amar Slimani, un ressortissant algérien en situation irrégulière.
L’homme, retrouvé dans le garage de la nonagénaire, aurait selon le policier tenté de l’agresser.
Invoquant la légitime défense, Éric G. affirme avoir été poursuivi et menacé, justifiant ainsi l’usage de son arme de service.
L’enquête judiciaire, toujours en cours, est encadrée par une instruction ouverte pour homicide volontaire.
Les résultats de la reconstitution de septembre 2025 ont semé le doute sur les déclarations du policier.
Me Yassine Bouzrou, avocat de la famille de la victime, évoque de « nombreux mensonges » et affirme que M. Slimani n’était pas un squatteur, mais un travailleur non déclaré qui aurait été en train de réaliser des petits travaux chez la grand-mère du mis en cause.
Au-delà des faits, la question du mobile raciste est également soulevée par la partie civile, qui estime que cette dimension ne peut être écartée.
En revanche, les soutiens du policier dénoncent une procédure injuste et politiquement instrumentalisée.
Malgré six refus successifs, la cour d’appel de Paris a finalement validé la remise en liberté du jeune fonctionnaire, assortie d’une assignation à résidence hors de la Seine-Saint-Denis.
Il résidera temporairement chez des proches, sous contrôle judiciaire strict, en attendant un éventuel procès dont la date n’est pas encore connue.
La sortie de prison d’Éric G. a suscité une vive émotion dans son entourage. Ses parents, présents à sa libération, ont exprimé leur soulagement après ces longs mois d’incertitude et d’épreuves.
« Il va falloir qu’il se rétablisse pour faire face aux prochaines échéances », a commenté son avocat Me Laurent-Franck Liénard.
La décision a aussi trouvé un écho dans la sphère politique. Le député européen Matthieu Valet (RN), ancien commissaire, a salué publiquement cette libération en évoquant un retour à « la lumière » et à « la dignité » pour le policier.
Ce dossier cristallise plusieurs tensions sociales et institutionnelles : le rôle et la responsabilité des forces de l’ordre, les conditions de traitement des étrangers en situation irrégulière, et la gestion judiciaire des cas de violence policière.
L’issue du procès, encore incertaine, sera sans doute très suivie, tant par les syndicats policiers que par les défenseurs des droits humains.
Dans un contexte où la confiance dans les institutions est fragile, cette affaire interroge aussi sur la légitimité perçue des réponses judiciaires face à des situations complexes mêlant légalité, sécurité et perception publique.
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