Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, présenté le 14 octobre 2025, introduit deux mesures structurantes pour les mères de famille. Ces évolutions ciblent un double objectif : améliorer le niveau de pension et faciliter, dans certains cas, un départ anticipé à la retraite.
Si elles sont adoptées, ces dispositions marqueraient un tournant dans la reconnaissance des carrières féminines souvent hachées par la maternité ou les responsabilités familiales.
Actuellement, les trimestres liés à la maternité, l’adoption ou l’éducation d’un enfant sont considérés comme « validés » mais non cotisés. Cette distinction empêche leur prise en compte dans le cadre du dispositif carrière longue, réservé aux assurés ayant cotisé un certain nombre de trimestres.
Dès septembre 2026, la réforme prévoit la conversion de deux trimestres de maternité en trimestres cotisés. Cette mesure, bien que partielle, ouvre de nouvelles perspectives pour des femmes aujourd’hui exclues de la retraite anticipée malgré des carrières précoces et longues.
Prenons l’exemple d’une femme née en 1963, mère de deux enfants, qui a commencé à travailler avant l’âge de 20 ans. Si elle dispose de 168 trimestres cotisés et 16 trimestres validés pour enfants, elle n’est pas éligible à la retraite anticipée. La réforme lui permettrait de convertir deux de ces trimestres maternité en cotisés, atteignant ainsi les 170 nécessaires pour une retraite carrière longue.
Selon les projections du gouvernement, cette évolution pourrait permettre à 3 % des femmes nées en 1970 de partir plus tôt à la retraite.
Le calcul actuel de la retraite de base repose sur la moyenne des 25 meilleures années de salaire. Ce système pénalise les femmes aux parcours interrompus ou au temps partiel, fréquents en cas de maternité ou de responsabilités familiales.
À partir de 2026, si le texte est adopté, la réforme introduira une réduction du nombre d’années prises en compte :
24 meilleures années pour les femmes ayant un enfant,
23 meilleures années pour celles ayant deux enfants ou plus.
D’un point de vue financier, l’effet reste mesuré : l’amélioration de la pension de base pourrait représenter quelques euros à quelques dizaines d’euros par mois. Toutefois, cette reconnaissance des inégalités passées est saluée par les syndicats. Pour Pascale Coton (CFTC), il s’agit d’un rééquilibrage symbolique important, les femmes ayant souvent été désavantagées par les précédentes réformes.
Ces deux mesures sont inscrites dans le PLFSS 2026, qui doit être examiné à partir du 21 octobre 2025 par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale. Leur mise en œuvre dépend donc de l’adoption du texte dans sa version actuelle. Elles s’inscrivent dans un contexte de suspension de la réforme générale des retraites, gelée jusqu’à l’élection présidentielle de 2027.
Si elles sont validées, ces dispositions pourraient amorcer une correction partielle des écarts entre les sexes dans le système de retraite français. Une avancée encore modeste, mais qui ouvre la voie à une réforme plus équitable à long terme.
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