Une refonte majeure de la pension de réversion est en préparation pour 2026. Après les réformes de 2025, le gouvernement veut harmoniser et rendre plus lisible un dispositif jugé essentiel mais trop complexe. Plus de 4,4 millions de retraités sont concernés. Voici ce que pourrait changer cette réforme.
La pension de réversion permet au conjoint survivant de percevoir une partie de la retraite du défunt. Mais aujourd’hui, chaque régime applique ses propres règles, ce qui crée incompréhensions, inégalités et non-recours.
Régime général :
Âge minimum : 55 ans
Condition de ressources : < 24 232 € par an
Taux : 54 % de la retraite de base
Fonction publique :
Mariage d’au moins 2 ans
Aucune condition de ressources
Taux : 50 % sans plafond
Complémentaires (Agirc-Arrco, etc.) :
Conditions variables selon les professions
Taux souvent autour de 60 %
Cette multiplicité des règles entraîne un taux de non-recours proche de 10 %. Beaucoup de conjoints survivants ignorent leurs droits ou baissent les bras.
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) souhaite simplifier et uniformiser le dispositif. L’objectif : équité, clarté, lisibilité.
Plusieurs pistes sont actuellement étudiées :
Aligner l’âge minimal autour de 55 ans, voire supprimer ce seuil.
Unifier les règles de ressources : soit une suppression totale, soit une généralisation.
Mettre fin aux différences fortes entre régimes concernant mariage, remariage, durée d’union.
Une telle harmonisation faciliterait les démarches et réduirait les écarts constatés aujourd’hui entre les couples ayant eu des carrières différentes.
L’un des changements majeurs serait l’application d’un taux unique national, probablement entre 50 %, 55 % ou 60 %.
Cela entraînerait :
Des hausses pour les conjoints des fonctionnaires si le taux retenu dépasse 50 %.
Des baisses possibles pour certains régimes complémentaires.
Le COR propose une formule totalement nouvelle, centrée sur la solidarité entre les époux et le niveau de vie du couple.
La pension serait calculée ainsi :
Pension de réversion = 2/3 de la retraite du défunt – 1/3 de la retraite du conjoint survivant
Une logique simple : plus l’écart entre les retraites est grand, plus la réversion soutient le conjoint le plus faible.
Quelques simulations éclairent les effets possibles :
Défunt : 2 500 € | Survivant : 900 € → 1 367 €
→ Gain notable (vs 1 250 € aujourd’hui)
Défunt : 2 500 € | Survivant : 2 000 € → 1 000 €
→ Baisse sensible
Défunt : 2 500 € | Survivant : 3 000 € → 667 €
→ Forte réduction
Un mécanisme plus ciblé donc, mais qui pourrait provoquer des incompréhensions chez les couples ayant eu deux retraites similaires.
La pension de réversion peut être demandée plusieurs années après le décès : il n’y a pas de délai limite.
Un divorcé non remarié peut y avoir droit, même si le défunt s’est remarié.
En cas de remariage, certains régimes coupent la réversion, d’autres non.
Une harmonisation pourrait augmenter les droits pour les conjoints à faible pension.
Vérifier chaque année vos droits peut éviter un non-recours.
Vos droits actuels selon votre régime
L’impact d’un éventuel remariage
Votre niveau de ressources (si condition maintenue en 2026)
Le taux qui sera retenu par la réforme (50 %, 55 % ou 60 %)
L’effet de la nouvelle formule selon votre situation familiale et votre future pension
La réforme de la pension de réversion prévue pour 2026 pourrait rendre le système plus équitable, mais aussi redistribuer les droits entre gagnants et perdants. Pour les couples proches de la retraite, anticiper ces changements sera essentiel. Mieux vaut vérifier dès aujourd’hui sa situation pour éviter les mauvaises surprises demain.
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