La gestion des déchets ménagers en France va connaître une transformation majeure dès 2026. La taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), longtemps critiquée pour son manque d’équité, va disparaître au profit d’un système incitatif plus juste et plus respectueux de l’environnement.
Cette réforme vise à responsabiliser les ménages en leur faisant payer selon leur production réelle de déchets, avec un impact direct sur leur facture mensuelle.
À partir de 2026, la TEOM sera remplacée par la tarification incitative, aussi appelée TEOMI. Contrairement à l’ancien dispositif basé sur la valeur locative du logement, la TEOMI reposera sur des critères mesurables :
Le nombre de levées du bac à ordures
Le poids des déchets collectés
Le volume des bacs utilisés
Ce nouveau mode de calcul permettra une facturation plus équitable, en récompensant les foyers qui trient efficacement et produisent moins de déchets. En résumé, moins vous jetez, moins vous paierez.
Le montant global de la taxe comprendra deux éléments :
Une part fixe, couvrant les coûts de fonctionnement du service (collecte, traitement, gestion administrative)
Une part variable, liée à la quantité de déchets produits par chaque foyer
La loi prévoit que cette part variable représente entre 10 % et 45 % du total de la taxe. Un plafond est aussi prévu pour éviter les hausses brutales : la première année, la taxe ne pourra pas augmenter de plus de 10 % par rapport à l’année précédente.
La mise en place de la tarification incitative est réservée aux collectivités compétentes :
Communes en charge de la collecte des déchets
Syndicats de communes
Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre
Ces entités doivent voter l’instauration de la TEOMI avant le 15 octobre pour une entrée en vigueur l’année suivante. Des restrictions existent cependant, notamment dans les zones à forte densité de logements collectifs, où la mise en œuvre peut être plus complexe.
Afin d’ajuster le système, les collectivités peuvent lancer une phase expérimentale de 5 à 7 ans. Durant cette période, la tarification incitative ne s’applique qu’à une partie du territoire. À son terme, elle devra être généralisée, sauf décision contraire.
Le montant à payer dépendra de vos habitudes et du type de bac utilisé. À titre d’exemple :
Un bac de moins de 500 litres pourrait être facturé à 1,50 € par litre et 3 € par levée
Un bac plus volumineux bénéficiera d’un tarif au litre plus avantageux, mais chaque levée coûtera plus cher
Certaines collectivités pourraient aussi moduler les tarifs selon la nature des déchets (organique, plastique, carton…), renforçant ainsi les incitations au tri.
Chaque année, les collectivités devront transmettre aux services fiscaux, avant le 15 avril, les données de facturation par foyer. Cela garantit la transparence du système et permet de corriger d’éventuelles erreurs.
La disparition de la TEOM marque un tournant dans la politique de gestion des déchets en France. La tarification incitative incite chacun à repenser ses pratiques de tri et à adopter des comportements plus responsables. Bien que ce changement puisse soulever des questions au début, il ouvre la voie à une fiscalité plus juste et à une meilleure préservation de l’environnement.
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