Lorsqu’on perd son conjoint, la pension de réversion représente une ressource précieuse. Mais en cas de handicap, il est légitime de se demander si cette aide peut être complétée par l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).
Le cumul est possible, mais il dépend d’un ensemble de règles complexes, liées notamment aux ressources perçues et au taux d’incapacité reconnu. Voici un point complet sur la compatibilité entre pension de réversion et AAH.
Versée par la CAF, l’AAH a pour vocation de garantir un revenu minimum aux personnes en situation de handicap. Pour y avoir droit, il faut :
Avoir un taux d’incapacité reconnu d’au moins 80 %, ou entre 50 % et 79 % sous condition de restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi.
Être âgé d’au moins 20 ans (ou 16 ans si plus à charge des parents).
Ne pas dépasser un certain plafond de ressources, qui s’élevait en 2023 à 10 832 € par an pour une personne seule.
La pension de réversion est versée au conjoint survivant et représente un pourcentage de la retraite que percevait ou aurait perçu le conjoint décédé.
Elle est soumise elle aussi à des conditions de ressources : en 2023, le plafond annuel pour une personne seule était de 21 112 € dans le régime général. Les régimes complémentaires comme l’Agirc-Arrco appliquent leurs propres critères.
Bien qu’il soit envisageable de percevoir à la fois une pension de réversion et l’AAH, ce cumul est strictement encadré par les plafonds de ressources. Si les revenus globaux, pension incluse, dépassent le plafond fixé pour l’AAH, cette dernière sera réduite voire supprimée.
Le calcul du droit à l’AAH prend en compte l’ensemble des ressources, y compris la pension de réversion, selon les données de l’année N-2, comme le précise la CAF. Cela signifie qu’une veuve ayant connu une baisse récente de revenus devra attendre une mise à jour annuelle pour voir ses droits ajustés.
En cas de changement de situation (nouveaux revenus, déménagement, changement de composition familiale…), il est essentiel de le signaler à la CAF et à la caisse de retraite. Ne pas le faire peut entraîner des trop-perçus, souvent difficiles à rembourser.
Chaque situation est unique. Par exemple, une pension de réversion versée par un régime complémentaire pourrait faire basculer les ressources au-dessus du seuil, même si le montant de base semble faible. De plus, les réformes et revalorisations annuelles modifient régulièrement les seuils de revenus.
Il est donc recommandé de consulter un conseiller CAF ou une assistante sociale pour une évaluation personnalisée, voire un avocat spécialisé en droit social pour les situations complexes.
Pour résumer, une veuve handicapée peut bénéficier de l’AAH en complément de la pension de réversion, à condition que l’ensemble de ses ressources reste en dessous des seuils réglementaires. Il est crucial de bien connaître ces plafonds, d’actualiser régulièrement sa situation auprès des organismes concernés, et de se faire accompagner pour ne pas perdre ses droits.
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